Ils auront eu 6 ans pour se préparer. Il aura fallu l’impulsion de la loi de 2011 (entrée en vigueur le 1er janvier 2017) pour imposer aux conseils d’administration des entreprises la représentativité des deux sexes à hauteur d’au moins 40 %.

Pour les 120 plus importantes entreprises cotées françaises, le compte est (presque) bon. En revanche, le reste des sociétés cotées plafonne lui autour de 24 %. Et la proportion dégringole à 16% pour les entreprises de taille intermédiaire concernées.

La principale excuse invoquée ? Le vivier de femmes serait trop faible. Faut-il rappeler que globalement, les femmes sont plus diplômées que les hommes en France ? Du bac, qu’elles obtiennent à 93.3% (contre 90.8% pour les hommes) aux études supérieures dont elles sortent diplômées à 38.1% (contre 32% pour les hommes) ?

Mais il est vrai que le machisme transgénérationnel à la peau dure puisque les discriminations démarrent dès l’obtention du diplôme et l’entrée dans la vie active : à la sortie de Sciences Po Paris, les femmes sont payées 28% de moins que leurs camarades masculins*.

Malgré la loi, les résistances culturelles persistent. A quand une campagne de vaccination nationale ?

*Source Le Monde, mars 2017